Les forêts médusées
Sous la grisaille de Nantes, dans la pénombre d'un vieux café, je repense à mon voyage.
Aurélien était sous le quai de la gare avec son beau sourire et je tentais de retenir mes larmes. En vain. Je voyais les paysages défiler, les oies sauvages qui passaient et disparaissent à travers l'épais brouillard de la Champagne ... et puis en arrivant, cette dame qui me dit que " La Vie est Belle". Je pensais à du parfum, à cette multitudes d'odeurs que l'on découvre au détour d'une gare mais qui ne nous rappelle en rien celle de quelqu'un qu'on a laissé sur un quai de gare. Mon coeur est ailleurs.
Trois petits moineaux me regardent avec insistance ou plutôt regardent mon déjeuner ... je leur donne quelques miettes avant de disparaître dans un long et interminable train qui mène à l'Ouest.
Je me retrouve dans le même wagon que la troupe Mamma Mia ! qui est totalement en délire: des personnages étranges qui sourient et rigolent tout le temps. Ce sont des gens heureux. Un peu bêtes mais heureux. Ils me rappellent mes voyages de fin d'année au lycée.
Puis plus loin, bien loin de Paris ou même de Nancy, un thé caramel qui me réchauffe. J'ai hâte d'arriver, j'ai hâte de repartir.
De la mer, je ne saurais quoi vous dire à part qu'elle est belle, qu'elle a du caractère. Elle était démontée ce samedi mais il faisait beau et je cherchais quelques photos à prendre ... j'y ai trouvé de belles couleurs, des formes extravagantes, des coquillages que la mer a comme travaillé lors des marées. C'était si calme et si reposant de marcher là sur le sable encore dur et bien tassé du petit matin, c'était incroyable de retrouver ces belles pierres ramenées par l'océan. J'attends encore ma prochaine visite, le prochain passage de la marée haute pour découvrir de nouveaux coquillages encore plus étranges !