Les forêts médusées

Sun et les glaces

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L'eau ruisselante, apaisante

 

 

J'ai vu naître des chatons avant 19h. Badaboum. C'était émouvant mais flippant. Ils étaient mignons, on ne pouvait pas les garder, ils n'étaient pas nôtres, on a du les redonner, le coeur bien lourd ... Badaboum, un nom comme çà, pour un chat ...

 

Il a fait très chaud. On est retourné dans les Hautes Vosges mais nous n'étions pas les seuls...Des champs de jonquilles partout, mais pas de jaune, pas beaucoup. A Gerardmer, c'était la fête, la jonquille a la fête et les gens partout, c'était fou. Le lac scintillait, c'était beau mais frais, c'était dégoulinant comme le goûter. 

Pas de week end sans une brocante. Pas de brocante sans penser au Nord, à là bas dans quelques jours. Je cherche mon village, mais je ne trouve rien. Rien, presque, pas de traces, pas de photos anciennes ... je le reverrais bientôt, c'est promis, c'est prévu.

 

Le printemps est là, dehors, il fait enfin bon vivre, lire des heures entières un nouveau bouquin sur les Geishas parce que les couleurs y sont surprenantes, flâner dans le jardin jusqu'à tard le soir, jouer au badminton sans pouvoir vraiment rattraper le volant qui s'envole dans le sapin, rêver que demain n'est pas lundi.

 

Lundi, un peu de Nancy et puis c'est reparti. Un long week end à flâner encore, à jouer à ce que l'on veut dans notre tête, en vrai, prévoir des voyages, s'extasier devant les fleurs et en faire pousser. Voir apparaître quelque chose, un carré de terre, le dur labeur, des cloques aux mains et puis se sentir bien au soleil. Aller au cinéma, voir un film qu'on a bien aimé en bande annonce mais qui, au final, sera un navet complet, ridiculement risible. S'aimer quand même et promettre que le prochain film sera mieux. Faire de jolies choses, attendre le coucher de soleil et se promener encore. Sentir l'orvet se trémousser entre les doigts... regarder au loin. Que c'est beau ...

 

Vendredi dernier, il pleuvait infiniment sur le vélux. C'était comme avant, dans ma chambre d'étudiante. Je regardais le ciel se transformer, s'étendre, se vider de toutes ces étoiles. Je regardais tout çà et je me souvenais de tout, de toutes ces nuits à regarder le ciel, à attendre le MOT pour définir ce mystère, cette surface inestimable de choses qui volent, qui tanguent comme de multiples barques tout là haut dans le nulle part. Ma bougie était allumé et j'écrivais sans fin, jusqu'à en fermer les yeux, rêver d'un ailleurs, d'une Terre plus hostile, d'une bonne étoile.

 

L'autre soir, j'ai rêvé d'un chemin que l'on prenait avec Aurélien et Yannick, son ami d'enfance. On partait en voiture et on arrivait sur une plage ... c'était désert et on dévalait les dunes. Puis la mer s'effaçait, elle se transformait en ciel et nous étions alors dans une montgolfière. Nous flottions sur le rien, puis d'autres ballons apparaissaient ... au réveil, j'avais l'impression que c'était réel, que la mer n'était pas loin, que tous ces ballons étaient comme accrochés au ciel. Mais rien, Yannick était toujours à Montpellier, à la mer, et nous, ici loin.

Dans un autre rêve, il y avait Paul Banks sur la plate-forme d'un bateau ... mais je l'ai perdu de vue. Un peu plus loi dans la journée, les BRMC officialisaient deux festivals: Belfort et Nîmes. Et je me vois déjà dans ces arènes, comme il y a quelques mois de cela, tout bas ou tout là haut, à avoir le vertige comme jamais et les lumières partout, diffusent et si improbables, la lumière du Sud pour rêver encore d'un nulle part ou aller.

 

Ce matin, Aurélien agitait sa main, je le voyais s'éloigner de loin en loin. Le soleil était là déjà, magnifique couleur du matin et les arbres alors se dévoilaient, s'étendaient enfin.

Le vert partout, les feuilles qui apparaissent, les odeurs de fleurs du matin, ce petit matin que j'adore. J'ai envie de danser, de tournoyer, de ne pas m'arrêter de rêver.

 

 

Le temps n'existe pas.

 

( Cabinet de curiosités)

( Merci Aurélien pour ta playlist <3 )



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T
J'aime tes mots, ces souvenirs proches qui sont si bien stylisés, poétiques sous tes doigts... Je me disais que je devais écrire sur nos "faits" mais je n'aurai pas fait quelque-chose de viable<br /> comme cette "poésie d'actualités"... Sinon, je sais que Yannick et moi étions à la maternelle mais mon ami d'enfance serait plutôt Loïc, Yannick, c'est l'ami de la jeunesse adolescente et des<br /> années de fac si je puis dire, bien qu'aujourd'hui, je sois plus en contact avec Yannick que Loïc certes !
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M
<br /> <br /> Merci chéri pour ce beau commentaire :) J'avoue que les mots stylisés comme tu le dis, çà n'est pas trop ce que j'aime le plus mais je ne voulais pas faire un roman, une suite de phrases comme çà<br /> ... et je vois plus souvent Yannick que Loïc certes.. mais Loïc est très cool aussi, il est marrant, dommage qu'il soit si souvent à l'Ouest ( ou plutôt à l'Est mais tu vois ce que je veux dire !<br /> )<br /> <br /> <br /> <br />