Les forêts médusées
Quelque part, je suis heureuse de repartir vers l'océan. Je pense souvent au bruit des vagues, au sable mou dans lequel j'aime m'enfoncer, au bout du bout de l'océan. Je me demande souvent ce qu'il y a tout au bout...un phare, une étoile pour un bateau qui s'égare, pour des yeux qui se perdent dans la brume. Le petit matin sur l'océan ne me quitte plus. C'est comme un rêve éveillé, quelque chose qui demeure mais que l'on sait lointain. C'est sans doute une chose que l'on ne vit que quelques fois, trop rapidement. Sûrement, les mouettes seront là, les coquillages aussi enfouis sous le sable froid de l'hiver, les pins à la douce odeur de sève se baladant dans les aléas du vent... et tout le reste sous mes pas, les choses que j'imagine très lointaines, des êtres vivants qui s'éloignent du monde, du notre, de celui qui est surfait, presque étranger. Étrange, ce reflet dans l'eau salée. Le ciel, les oiseaux, la mer et le reste ... ce qui nous manque, ce dont je rêve de retrouver, quelque part par ici, au loin, vers l'océan que j'imagine si beau ce soir. Une nuit au dessus de cette étendue, un ciel à poème, une multitude d'astres qui scintillent et le calme, le silence qui règne. C'est un grand mystère cet océan.
Pour la route: