Paris deux nuits - 2

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  Passage de l'Ancre

 

Après une bonne nuit de repos, nous voici déjà devant la porte bleue du Passage de l'Ancre dans le 3ème arrondissement... un petit passage au calme, joliment décoré de plantes vertes, aux portes de bois peintes de différentes couleurs. On y trouve également la boutique Pep's, le dernier réparateur de parapluie de Paris. Nous continuons notre ballade dans le 3ème arrondissement par la place des Vosges. Nous cherchons quelques galeries photo ouvertes mais aucunes d'entres elles ne mentionne ses horaires d'ouvertures ... tant pis, nous voici devant l'expo Brassaï à l'hôtel de ville du 4ème arrondissement. Pour l'Amour de Paris, en voilà une belle exposition. Après 45 minutes d'attente dans la fraîcheur du petit matin, nous nous engouffrons dans l'histoire de Paris, racontée, figée pour l'éternité par le grand photographe Gyulus Halasz qui prendra le nom de Brassaï vers 1929. C'est donc vers ces années folles que le photographe va commencer à divaguer dans Paris la nuit, dans la pénombre, dans le brouillard. On y retrouve des silhouettes, des ombres esthétiques, des amoureux dans les nuits de Paris. C'est très beau, c'est vivant et intemporel à la fois. En sortant de l'exposition on a qu'une envie: prendre son appareil photo et capter la moindre petite lumière de Paris.

 

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Le Petit Paris, rue du Temple


Après ce retour en arrière, nous voici dans un bistrot: le Petit Paris, rue du Temple. Nous y avons mangé la meilleure pièce de boeuf et les meilleures frites depuis très très longtemps ! C'est une belle trouvaille, un bistrot typique de Paris, au calme et sans trop de fioritures. Après cette pause agréable, nous nous perdons près des Halles: nous découvrons les grands travaux, ces choses étranges qui ressemblent à une grande colonne vertébrale, celle des Halles qui se construisent, reconstruisent sans cesse ... on dirait que la ville est en perpétuel recommencement.

 

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Jardins du Palais Royal


Un autre endroit que j'ai particulièrement aimé durant ce séjour: les jardins du Palais Royal. Je comprends l'engouement de Jean Cocteau lorsqu'il y vécut: une longue allée, verdoyante, des jardins à la française avec d'immenses tracées vers les galeries ... le lieu est superbe, même en hiver, il y fait bon se promener, s'arrêter sur une des chaises vertes des jardins et penser au Paris de Cocteau. Qu'aurait-il bien pu être ? Il y avait sans doute là Edith Piaf qui se promenait au bras de Cocteau et bien d'autres encore, mais pas seulement ... Paris était sans doute moins lumineuse, plus dissipée, plus mystérieuse la nuit. Comme le Paris de Brassaï ...

 

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Brassaï, Une colonne Morris dans le brouillard, avenue de l'Observatoire


Plus loin, nous passons par l'Opéra ou j'ai en tête des salles magnifiques, dorées, aux milles merveilles ... et puis quand je regarde devant mois, je vois les grands boulevards gris, les cars vert moches et je me dis que Paris est triste aujourd'hui. Alors j'espère retrouver mes esprits en buvant un thé chaud ... et quelques minutes plus tard, de l'autre côté du quai, en passant par les fleuristes, je redécouvre Paris et les taxis de la Marne ( qui n'ont rien à voir avec nos taxis d'aujourd'hui ! ).


Nous retournons à l'hôtel, histoire de poser quelques affaires et nous ressortirons un peu plus tard pour dîner vers République dans un restaurant assourdissant, le Café Pop. Nous nous retrouvons dans les années 80, voir avant, dans la pénombre ou presque avec une sono digne d'une boîte de nuit ... mais là, au Grand Bonheur ! je me retrouve face à un cliché de Slim Aarons que j'aime beaucoup : Penthouse Pool. On était vraiment rentré là par hasard et je pense que ce café doit être le seul de Paris à avoir des clichés de Slim Aarons, qu'ils soient copiés ou non, ils étaient bien là ! Du coup, j'ai bien aimé l'endroit mais je n'y retournerais pas en soirée...

 

penthouse_pool.jpgSlim Aarons, Penthouse Pool - 1961


Avant d'attérir dans ce café, nous avions cherché le Nambodaï, juste avant République: il s'est avéré que le Nambodaï avait disparu ou plutôt s'était transformé en un autre café, moins typique. J'en suis encore toute triste. Adieu chocolat chaud au vrai goût de chocolat, adieu l'autruche au mur ...

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T
C'est un Paris flâneur qui se dévoile sous tes mots, un Paris des poètes, des artistes, des vapeurs de thé... Une tristesse en dedans, la perte de ce coin d'Asie qu'était le Nambodaï, l'autruche<br /> doit se sentir seule...
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M
<br /> <br /> Que de jolis mots mon Doudou ! Merci, c'est très beau de pouvoir te lire !