On va devenir de véritables luxembourgeois. Vraiment. C'est notre énième voyage au Luxembourg et cette fois-ci, nous avons choisi les Ardennes Luxembourgeoises, autrement dit, la frontière à la Belgique, à l'Allemagne aussi, les coins pommés, les coins gris. Ce n'était pas du tourisme à proprement parler. On cherchait un endroit plus calme, plus posé. Nous l'avons trouvé à Heinerscheid, petite bourgade de 557 habitants, sans épicerie, sans boulangerie, à l'unique cabine téléphonique et aux journaux locaux. Nous étions dans un hôtel typique, à la clientèle typique (?) Et à l'accueil très...allemand. Ce que j'ai aimé dans cet hôtel, à part le dîner sur la terrasse qui était vraiment sympa, au calme et très gastronomique, c'était la clarté de notre chambre et l'odeur de plantes de la lessive pour les draps. Oui, çà j'ai aimé. Mais ne nous y perdons pas ! Heinerscheid, ce n'est pas loin de Marnach où l'on peut faire ses courses au Carrefour station essence qui permet aux voyageurs perdus de se rendre compte qu'ils sont vraiment perdus. Sinon, la superette, c'est à Clervaux. Mais Marnach, c'est bien aussi parce qu'on y trouve des petites boîtes de thé Twinings au jasmin qu'on ne trouve pas par chez nous, des chocolats, des Ricola à la Salbei ( « Oh, c'est quoi çà ? Aux Zabeilles? » Traduction : à la sauge, évidement), ainsi que des Clusters … sans oublier le Shweppes raisins blanc. Et une caissière aux cheveux rose, à la caisse (voiture!) rose/violette, caméléon en fait. Nous ne sommes donc pas revenu les mains vides, pas avec du tabac où d'autres choses à fumer, mais des trucs qui font grossir !
Château de Clervaux
A Clervaux, nous avons pu marcher, faire le tour de la ville en marchant, rigoler en marchant, bref, faire pleins de choses en marchant. Nous nous sommes restaurés dans un salon de thé où l'on nous a demandé de payer cash. Très louche. Nous avons cherché la porte d'entrée du château qui doit, normalement se visiter. [Mais non, le lendemain on nous a bien dit que le château n'est pas à visiter. Il n'y a que des maquettes à voir.] La porte étant fermée, nous en avons profité pour aller jusqu'à l'abbaye (où mon cher et tendre m'a fait remarquer une drôle de bestiole grise et blanche, une sorte de chenille énorme). L'abbaye, c'était atypique. Nous avons pu visiter le musée sous l'abbaye pendant que les moines chantaient. C'était comme si nous étions avec eux. Mais pour cause de travaux et justement, de None ( la messe de 14h15), nous n'avons pu visiter l'abbaye. Le lendemain, il fait gris, pire, il y a de la brume. Nous décidons, sur un coup de tête, d'aller en Belgique, vers St Vith. La route fut pour le moins épique mais nous y sommes arrivé. Des gens, des magasins, des restaurants, à première vue, c'est vivant. Nous voici donc parti à la rencontre de St Vith. Après avoir visité l'église, nous n'avions plus grand chose à y faire. A part chercher d'autres endroits où aller. Nous avons même eu l'idée d'acheter des sandwichs, mais les sandwichs belges ont ce petit quelque chose qui fait que le touriste français regrette rapidement sa baguette bien fraîche. Nous trouvons un restaurant ouvert, un italien. Cher et pas si gastronomique que cela. On ne nous y reprendra pas.
Mîne de schiste de Recht
Nous partons pour le village de Recht. C'est un beau village en pierre bleue, avec une belle église et aussi une mine à visiter. C'est assez étrange de visiter une mine. C'est un peu comme rentrer dans un tunnel sans savoir où se trouve la porte de sortie. Au détours des chemins étroits et froids de la mine de schiste de Recht, on découvre le travail pénible des ouvriers dès 1880. Ce n'est qu'un siècle plus tard que la mine fut fermée et réouverte en 2007 pour accueillir les touristes. A l'intérieur, 7°C et au dehors, 24°C. Sur la route du retour, je me disais que c'était une belle expérience, une expérience rare.
Eglise St André à Troisvierges
Et puis Troisvierges, pour terminer. Une ville pas vraiment touristique, mais avec une belle église aux multiples couleurs et puis un jardin public magnifique. Les écoles et les crèches ont même des petites cabanes dans la cour de récréation, avec des animaux en semi-liberté. Le rêve! Nous avons passé un très bon moment dans cette ville, mieux qu'à St Vith!
Le lendemain, c'était Luxembourg, la ville, la grande et belle ville. Nous sommes retournés, évidemment je dirais, à Oberweis, manger une coupe de glace pour mon amoureux et un thé ainsi qu'une pâtisserie pour moi. Comment pourrait-on devenir infidèles à Oberweis ? Une fois qu'on y a goûté, on est obligé d'y revenir ! Et c'est un peu ce que l'on ressent à chaque fois que l'on revient à Luxembourg. C'est une ville si vivante, culturellement intéressante. Nous avons eu la chance d'être là au moment où une cérémonie présentait les équipes cyclistes du tour du Luxembourg. Nous nous sommes attardés vers la ville haute et avons découvert un nouveau passage où des statues nous regardaient et restaient ...de marbre.
S'il y a bien quelque chose à ramener en ce moment du Luxembourg, c'est de l'essence. Mais ne repartez pas sans avoir goûté de bonnes pâtisseries où encore sans être rentré au Cercle cité, sur la place d'Armes. Le cercle cité, c'est des expositions gratuites toute l'année et en ce moment, ce sont de nombreux « cartoonistes » qui s'y exposent. A voir !
Passage secret à Luxembourg
Les bonnes adresses à Luxembourg :
Oberweis : Grand-rue, plusieurs cartes à tester, surtout celle des thés.
Restaurant brasserie SPELTZ, renommé la Table d'Axelle il y a peu. 8 rue Chimay. Produits de saison et bio. Une très bonne adresse à tester !
Cercle Cité, Place d'Armes : très belles expos à l'année. Entrée gratuite.