Les forêts médusées
C'est bientôt la fin de la journée et j'ai l'impression que celle-ci est passée beaucoup trop rapidement. Ce matin, les rayons de soleil orangés nous réchauffaient le visage et les paysages étaient somptueux. La végétation était prise dans le givre. La lumière, si belle à cette heure-ci du petit matin, nous laissait présager à une belle journée.
J'attendais ce Dimanche depuis une semaine: un salon des collectionneurs avait lieu dans la ville et j'avais hâte d'y trouver quelques rares et belles cartes postales anciennes. Depuis quelques temps, je me suis découverte une passion pour ces " vieilleries" et en particulier pour celles de l'Avesnois et de Noirmoutier en l'ïle. Je suis une éternelle nostalgique ! Malheureusement pour moi, beaucoup de collectionneurs ne proposaient que des cartes régionales mais je suis tout de même repartie avec deux sympathiques cartes du début du XXème siècle, montrant St Malo les Bains animée sur le front de mer et les ruines du château de Noirmoutier, sans doute une photographie rare à trouver !
Et puis vint l'après midi durant laquelle nous avons découvert ou redécouvert deux petits villages un peu perdus au fin fond des Vosges. Il ne faut pas aller bien loin pour trouver des chemins de promenades et passer des bons moments. Et trouver des chats ( 27 au total, ce qui est le meilleur score d'Aurélien pour le moment ! ).
Ce qui m'attire le plus dans ces petits villages, se sont les vieilles maisons, les vieilles granges, leur symétrie. Souvent, on retrouve une sublime clé de voute perchée au dessus de la porte d'entrée, en bois sculpté ou non, un charri attenant à la grange (c'est un petit porche ou une niche en avant de la ferme. On y entreposait de la paille, des éléments secs pour la plupart. ). On rencontre encore parfois une trace des anciens itinéraires peints sur les façades des maisons. Ils se font rares et c'est toujours une surprise de tomber sur ces vieux panneaux.
La neige est toujours présente dans les prairies; une lumière sublime se reflétait sur cette poudreuse aux reflets étincelants. Nous aurions pu pister les animaux sauvages en suivant les traces laissées sur chaque chemin. Peut être des renards ou d'autres animaux en balade ...
Avec tous ces chemins, toutes ces belles choses que l'on parcourt au grès de nos envies, j'ai de plus en plus ce sentiment de ne rien vouloir faire d'autres ... juste profiter, continuer à découvrir et c'est tout. Le reste, le surfait, la ville, le bruit, l'argent, tout çà n'est pas pour moi.
Cette nuit, j'ai rêvé que je remettais un dauphin à l'eau. Il repartait entre les vagues, il disparaissait lentement du rivage ... le bruit de l'eau était d'une douceur sans pareille.
Il ne faudrait pas s'arrêter de rêver.