Le chocolat chaud

 

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La vieille photo que voilà: Redu, le village du livre avec ma soeur...et un chocolat chaud.

 

Rien oublier, non, ne rien oublier. Ou presque rien. Ne pas s'attarder sur le détail ni ne s'immobiliser sur la faille. Faire comme si ...le vent tourne mon cœur, il est encore bien l'heure, de parler de çà et de là, de ce que les gens n'ont pas et de se regarder, droit dans les yeux, contredire l'avenir et les vieux. Demain peur être, nous changerons de cap....

Dormir, dormir et ne plus rien faire d'autre que de se laisser aller. A quoi bon ...dormir est un bien antipathique. Finis, je ne me lèverai plus. Juste pour cuisiner et boire une tasse de thé.

A 15h, je me suis demandé s'il ne fallait pas continuer de rêver et de boire à la vie, à l'aurore. J'avais perdu tout sens de sociabilité. J'avais perdu mon innocence. Je rêvais à nouveau à ce privilège qu'est la vie, à l'écriture dans un coin de la cabane en bois, des chants pour faire venir le soleil, la course contre les vagues...je rêvais d'être ailleurs et de ne plus y penser. Penser à l’incertitude qui nous guette, aux longues journées brumeuses, à l'amoureux qui s'en va tôt le matin, aux réveils incertains. L'incompatibilité de ma vocation aussi. J'en ai la certitude aujourd'hui. Il y a des choses qui ne vont pas ensemble. Les frites et le caviar, Bambi et le Jocker, Pole Emploi et les chômeurs, le tourisme et le publique.

J'erre dans la chambre, la cuisine (surtout), le salon, dans mes pensées. C'est pragmatique. C'est inéluctable et inachevé. C'est dérisoire de ne savoir vers où aller. Alors j'écris, j'écris en pensant que cela passera ce soir et qu'une autre idée survolera ces quelques lignes. Penser, archiver, penser, archiver, oublier, revenir, perdre la tête...aux oubliettes. Une tisane dépurative à l'odeur vagabonde, à la chaleur tourbillonnante. Est-ce qu'on tourne en rond, toi et moi, ma tisane ? Avec du chocolat pour la douceur et l'envie. Un rond de noisettes, de pistaches vertes comme l'herbe qui colore encore la pelouse. Un petit souvenir remonte à la surface, fragile...le gâteau au chocolat fondant et à la pistache, celui du dimanche ensoleillé passé à regarder les oiseaux voler, les chats se courir après et le temps, passer. Passionnément, comme un long dimanche qu'on ne veut pas se voir terminer, prolonger d'un peu plus près les minutes, les heures qui se faufilent çà et là. La pistache encore, celle que l'on cherche dans une glace de la même couleur, le petit bout de graine que l'on croque en cherchant bien avec quoi cela se marierait bien. Indubitablement, j'aurais demandé du café. A bien y réfléchir, la pistache se marie très bien avec le chocolat, surtout le chocolat chaud et fondant.

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N
Ils le sont :)<br /> Nais'
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M
<br /> <br /> Merci :)<br /> <br /> <br /> <br />
N
Comme ton amoureux, je trouve ce texte très bon ! Il donne à réfléchir et j'en ai apprécié la lecture... Ton écriture est très agréable !!<br /> Nais'
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M
<br /> <br /> Merci, c'est très gentil à toi Nais'. J'espère que les autres textes te seront agréables!<br /> <br /> <br /> <br />
T
Je ne sais pas si c'est mon état actuel de pré-partiel (si l'on se permet le terme) qui influe sur ce que je vais dire, mais je me demande si ce ne serait pas le meilleur texte que j'ai pu lire sur<br /> ton blog. Chapeau pas l'artiste, belle écriture mon amour...
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M
<br /> <br /> Merci, c'est bien gentil, mais c'est trop voyons! Et puis "chapeau pas..." c'est moyen! Tu vas me faire le plaisir de refaire ton commentaire! Vraiment le meilleur ? Hum ...il faut que je<br /> travaille là-dessus...qu'est ce qui change par rapport aux autres ?<br /> <br /> <br /> Miaou merci