Les forêts médusées

Le balcon du sixième étage.

 

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Il y a cette lumière venue d'ailleurs, essentielle à notre bonheur, à nos valeurs. Il y a cette lumière qui me transporte, loin de tout, loin de moi et qui m'évoque le lointain, les souvenirs à la mer. L'océan au loin, des étoiles qui scintillent et des lames azurées qui transpercent les vagues … langoureuses, comme un baiser volé, un baiser en bord de mer, sur le sable chaud. Je me perd à contempler ce tourbillon de vagues, de voiles là-bas qui flottent dans les airs, tels des oiseaux de lumière. Je voudrais voler, regarder de tout là haut, voir le monde autrement. J'aimerais … tourbillonner dans l'océan, nager avec les poissons.


Il n'y a pas d'ailleurs, pour moi, la lumière est ici. Je voudrais ne pas m'y enraciner, je ne voudrais pas y penser … mais tous ces présages, toutes ses paroles qui s'immiscent dans la nuit me font perdre le sens de la lumière, le sens des choses. Et ici, tout est flamboyant, rêveries et contemplations.

Pourquoi ces moments si doux ne durent qu'une poignée de journées ?


Parmi les belles images qu'il me reste de ces moments, je repense aux odeurs d'un marché dans une ville pittoresque, traversée par les effluves de plantes provençales, la douceur des melons sucrées, les fraises qui colorent les étales, les petits vieux aux chapeaux de paille, mon Amoureux heureux … et puis le chocolat chaud quand il pleut, l'inoubliable délice de 16h, quand vient l'heure. La beauté des jardins suspendus, raffinés et magnifiques en fin de journée, la douceur de vivre, là-bas … les nuits secrètes, dans les petites rues, les bars à tapas où les gens chantonnent cet accent si captivant de Nîmes. Oh Oui Nîmes, c'est une grande histoire d'amour !


Le blanc immaculé des chevaux de Camargue, comme dans un conte où les licornes apparaissent, jusque dans mes rêves; le rouge des coquelicots au vent; le soleil couchant sur le marbre blanc de la fontaine Pradier; l'ocre, cette couleur intense et foisonnante que l'on ne rencontre que dans les salins d'Aigues Mortes; le rose si délicat des flamants roses, ceux encore que je rêve d'approcher … Toutes ces couleurs m'appellent à la rêverie, à songer aux détours et aux non retours, à ces chemins que l'on ne voudrait jamais finir d'arpenter, à ce voyage auquel je pense, aux prochains.

 

Il y a tout cela et bien plus encore au balcon du sixième étage.

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T
Ton évocation de ces jours de bonheur est très poétique, très douce et j'aurai aussi aimé que ça dure plus longtemps !
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M
<br /> <br /> Merci mon cher