Les forêts médusées
Lyon, le 18. Gare de Part Dieu. C'était long mais nous y sommes. Là, devant l'immense centre commercial et puis les gens, le tram ...les rues que l'on ne connait pas. Pas de plan. On verra bien. On a faim. On a hate de monter à l'hôtel, de s'étendre de tout son long sur un lit bien moelleux et de ne plus rien entendre. Surtout pas le bruit des allées et venues, des trains qui se croisent. L'hôtel, enfin. La porte, l'entrée et le lit. Tout est moche ou presque. Le téléphone, vintage, semble faire la déco. Mais comme me dit mon chéri, "C'est pour dormir!". Oui, c'est vrai.
Le téléphone vintage de l'hôtel!
Lyon, place Bellecour. On nous avait dit que c'était beau. C'est immense, mais de là à dire que c'est beau ...Nous continuons, nous cherchons des clichés. Un point d'interrogation plus tard ...se perdre dans des rues étroites, sombres puisque le temps nous maudit. Oh, la presqu'île !
L'île ou presque, par delà les ponts, les restaurants fermés, les gens qui lèvent la tête et admirent, attentifs aux alléas des nuages, au visage de Fourvière. Comment l'atteindre ? Il faut monter, il faut devenir funambule et ne pas être claustrophobe dans ce funiculaire. Admirer, photographier, s'embrasser de là-haut et puis redescendre. Bonjour à l'école de musique, bonjour à la fille qui chante. Bonjour en rythme d'une chanson de Biolay qui nous suit depuis le début.
Quelques petites rues se cachent, se perdent de vue. On y accède par des escaliers gigantesques, qui n'en finissent plus. Ah, il faut aimer la marche! Sous le clap clap de mes talons, nous nous arrêtons au Sol Café où la porte ne s'ouvre que par le maître des lieux. Surtout, ne pas lui dire " On vous embête ?", il n'aime pas çà. La chaleur des lieux, les couleurs, les boissons chaudes réchauffent nos membres fatigués.
Vers l'Opéra. Voilà, des gens commencent à courir, des bouchons se forment. La ville, celle qui bouillonne à la sortie des écoles, en soirée. La République et d'autres rues aux alentours pour éviter tout ce monde mais non, on ne l'évite pas comme çà. Jusqu'à la grande roue, c'est une foule qui s'agrandie, se rétracte vers ...les Soldes!
L'hôtel puis la question du soir: Quoi manger ? Se sera des pâtes ...des trucs consommés à la va vite et gras en plus de çà. Nuit.
Jour. Le musée des Beaux-Arts. Je crois que je n'y suis venu que pour les Antiquités. Pour la momie. Une momie derrière une vitre ...Je me questionne, je m'y arrête encore longtemps, j'angoisse à l'idée qu'un jour peut être je finirais moi aussi derrière une vitre et qu'on me dévisagera comme je le fais en ce moment. Je comprends pourquoi cette légende des malédictions existe. Persépolis et ses vestiges. La grèce, l'Antique. La sensualité des oeuvres japonaises. Du Claude Monet, du Gericault, pas mon préféré mais tout de même.
Lyon, on pourrait en faire un roman, une épopée pourquoi pas. Mais je ne suis pas auteur à la hauteur. Je suis juste un voyageur, nous sommes des voyageurs, des chercheurs d'or sur une presqu'île.
21.01: K-W-H-Q ....que faire de ces lettres au Scrabble, je vous le demande, surtout s'il ne reste plus de lettres à piocher et que le jeux et quelque peut "bloqué" ...KWH -I-Q
PS: Désolée pour les photos, nous avons eu un temps de merde!