Les forêts médusées
La nuit d'avant, Les mots avaient dérivé sur le papier. C'était juste avant que la lumière ne vienne transpercer les fenêtres.
Il y eut le silence, la résonance des nuages pour contredire les ombres de derrière le bureau.
Et les silhouettes qui s'effacent, se prolongent sur le sol froid.
Et les bruits disparaissent, ne reste que la fumée, les feuilles de papiers qui s'envolent... et s'endorment doucement.
Plus tard, j'apprendrai que les crayons sont des armes et que les silhouettes avaient rejoint les feuilles volantes, s'étaient brusquement teintées de rouge.
Plus tard encore, je comprendrai que personne n'est libre, que pour atteindre le bruit, il fallait s'armer de crayons, d'esquisses d’idoles à la sanguine.
Des mains se sont levées, des fleurs fanées ont orné une rivière de larmes que la nuit a recouvert, d'encre.
(En zoologie*L'encre est un produit noir sécrété par certains céphalopodes pour se protéger de leurs agresseurs. )