Les forêts médusées
C'était en détérant les dernières carottes au jardin que j'ai pensé à ce blog. C'est vrai qu'en ce moment, c'est le calme plat - heureusement qu'il y a encore les carottes - et je n'ai pas vraiment d'idées intéressantes. Les voyages se sont fait plus rares puisque travail oblige et les envies de nouveautés au niveau lecture ont été mitigées. En ce moment, je rêve de la mer, pour de vrai, je vois des vagues, des femmes portées par des kangourous qui bondissent jusqu'à la plage ... Oui, mes rêves sont indescriptibles et c'est très bien comme çà. Je les trouve incensés, un peu comme moi quand je me berne à chercher des idées débiles pour Noël: un dentier rose bonbon pour ma soeur, ou bien de nouvelles oreilles de Mickey pour mon petit frère qui fera bientôt 2m10. Et si seulement il n'y avait que Noël ... Il y a quelques semaines je me disais " Super, je suis tranquille, je vais pouvoir avancer sur mes textes, toussatoussa..." Mais non. J'ai eu le temps d'y travailler deux heures en tout depuis trois semaines, lu dix pages de mon dernier livre et beaucoup pensé à l'avenir ... dont faire à manger. Le dilemne de nos débuts de journées avec Aurélien: que faire à manger ce midi ?! Et puis il y a ma passion pour les savons qui commence elle aussi à peser son poids en heures de travail hebdomadaire ! J'ai réussi à faire un savon "marbré" hier, comprenez un savon qui ressemble à du marbre parce que j'y ai ajouté pleins de jolies choses dedans et que çà a tourné au rose puis au bordeaux. Je cherche encore les recettes idéales, pas trop complexes pour commencer ...
Ecriture aléatoire:
- La nuit tombe à 16h30 chez nous ... le soleil se couche sur la mer à 18h chez mes parents.
Backpack Reports - camp de Domiz
- Je pense aux Philippines: hier on parlait de 1200 morts et en quelques heures, 10 000 personnes décédées ... et on en parle juste deux minutes au JT. Je pense à ces gamins sur ces images, à ceux qui ont tout perdu et on en parle que deux minutes, histoire de ... faire comme si et puis les oublier. Je n'oublie pas non plus les yeux de ces enfants dans des camps de réfugiés au Kurdistan Irakien; je ne peux pas non plus faire l'impasse sur ces soit disant journalistes qui pensent que le racisme, c'est une perte de temps et juste une illusion; à ces "casseurs imposteurs" en bonnets rouges - et pendant ce temps dans d'autres pays, en Europe ou quelque part sur ces frontières du Nord, le commerce de gros angins n'a jamais été aussi fluctueux, le commerce, la mondialisation, tout cela comme un charabia éclectique. Il y a quelques jours je parlais avec un ami étudiant en journalisme qui n'arrivait pas à comprendre la finalité des choses, le bordel sur cette terre. Il a l'impression de ne rien pouvoir y faire, de travailler pour pas grand chose, d'écrire des choses sans grand intérêt. Il cherche dans tout cela une véritable connexion humaine, pas une ébauche, mais de vrais rapports humains, faire quelque chose qui ai du sens. Et çà fait des années que j'y pense, que je trouve que l'on prend des chemins de plus en plus flous ... on va bientôt finir par se casser la gueule !
Heureusement que parmi tout cela, il y a un peu de couleurs - dans les carottes du jardin - mais aussi parfois à la télévision, entre deux émissions de télé réalité : The Big Lebowski des frères Cohen. C'est très con, mais j'aime.
Oh et puis ce titre fabuleux: Become what you are... !