L'océan était au bord de mes pensées, s'y jetait et les pénétrait sans secret. Il y avait là les armures des années, les songes extrapolés et le sang de l'exil. Pourquoi était-ce si dense ? Pourquoi tant de remous ? L'écume de la mer recouvrait à présent mes entrailles et les entrainait vers les dunes serpentées. Il y avait là une lumière abstraite et profonde, sans dissonance.
C'est comme si tout de moi devenait sable, devenait coquillage, devenait sel. Et tout le reste, ce que mes tissus si fragiles pouvaient encore toucher, étaient inexistants.
Comme un écho.
Un secret.
Une sensation d'être ourlée d'écumes étoilées.
Inspiration: Les Sirènes de Guillaume Apollinaire