Les forêts médusées

La forêt

La forêt

Tes mots sont des pointillés qui vivent de l'infini. Ils raisonnent encore sur ce chemin que nous avons foulés ensemble. Ces allées de ronce et de sapins, sous la pluie s'enfuyant sur notre front. Je me souviens de l'arbre immense ... nous marchions, simplement, sur un passage synonyme. Les mots se couchaient sur la terre et le soleil s'en emparait pour les réchauffer. Ils gelaient parfois, s'effritaient et disparaissaient en hiver. La glace venait les recouvrir.

Sur l'arbre du parc, les cendres de l'écureuil ont fait revivre une forêt immense. Infiniment vivante, de tes mains soulevant le soleil, l'or des étoiles, l'immensité des ombres et leurs ombrelles, les silences … de tes mains. Tout est revenu après le vent qui t'a emporté. J'ai laissé coulé les larmes après deux lunes mélancoliques. Un ruisseau de pierre de lune et de tendres paillettes est venu recouvrir les pointillés.

 

Pour Romuald. 

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