Les forêts médusées
Les ciselures du littoral venaient découper le ciel d'un bleu magnifique. Le vent s'évadait dans la dune, douce et brillante, faisant fi des ombres dansantes sur le sable. Les dieux s'étaient assoupis, le temps d'une éternité, entre les vagues galopantes et les herbes hautes des montagnes dorées. Tout était silence. La mélopée de l'océan, monotone et divine, semblait gravée dans l'air, effleurer les roches et disloquer les grains de sable.
Était-ce la fin d'un jour ou le début d'un tout ?
Le ciel était semblable aux poussières d'étoiles qui se déposent si délicatement sur les flots. Comme un souffle lointain, comme une équinoxe limpide et brillante, filante.
Je me suis souvenue de ce rêve hier pour l'oublier aujourd'hui.