Dans la nuit, face au fleuve d'argent.
Il y a ces ombres qui passent, ces camions chargés d'ombres, enjambant l'or dilué des étoiles.
Peut-être vont-ils à Ungava, le pays le plus lointain. Là où le temps reste à jamais gravé sur les os.
Là d'où ils viennent, où ils vont, il n'y a qu'un ciel et nous vivons tous en-dessous.
Le départ d'un ami proche m'a donné envie d'écrire. Comme avant. D'expulser mes angoisses, de faire briller ce qui n'a plus de nom. Plus de corps. Plus d'âme peut-être ...
Dans ce dernier message écrit sur papier, tu disais « Salut, mais c'est pas encore fini, il y a encore demain. »
Alors demain et tous les jours d'après, je continuerai d'écrire, comme avant, je t'écrirai l'infini...