Un peu avant l'automne

Un peu avant l'automne

Hier soir avant que le soleil ne se couche je pensais au rien. Je pensais à ces moments où l'on ne fait rien. Je les ai oublié. Ils sont peut être noircis au fond de ma poche, dans un vieil album photo. Ils me manquent. Je ne sais rien d'eux sinon qu'ils ont fini par m'oublier, eux aussi.

Dans cette grande ville grise, j'ai pris le plis. Mes poumons sont gonflés à bloc de cet air déformé, acide des autres. Mes habitudes sont encrées dans ce système, sans alternative. C'est comme si j'avais arrêté d'y croire, que la vie c'est çà, pleine de déchets, de rivières grises, ciel sans étoiles. Je ne me suis pas aperçue de tout cela. Perdre mon temps, le poul de chaque instant. Reprendre le cours des choses, à coeur, enflammé, s'étourdir tellement la vie est différente, dépareillée aussi. Comme un beau bouquet de fleurs séchées, leurs couleurs sont éternelles tant que leur souvenir est beau.

Aurore ne me donne pas de nouvelles. Une partie d'elle s'en est allé. Je pense tous les jours à elle. Des soleils levants et éternels, à l'ombre des feuilles rafraichies par le vent du nord, tout là haut. La lune ignore ces moments précieux, ils sont invisibles, dans nos coeurs douloureux.

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