Les forêts médusées

Retour de fête

Retour de fête
Pornichet, 22h30, retour

Sur un grand rocher brillaient au soleil des écailles dorées. Une sirène était sans doute passée par là et les aurait oublié. Elles luisaient, fondaient sous le feu de la lumière, belles et éphémères. Je voulais les garder au fond de ma poche, les ramener pour les montrer à ma famille, mais déjà mes poches étaient pleines d'autres trésors. Oubliés par les vagues bleues de l'océan, le foisonnement, la nature des premiers instants.

Le soleil courait à la surface de l'eau, dessinant des ombres, des songes. Des lignes courbes par delà les rues traversières qui me paraissent à présent des phrases. J'ai longtemps cherché à les discerner, à les comprendre, ces susurrement du vent, des images d'ombres au-dessus des rochers étroits. Peut-être n'y a t'il aucun langage, juste une mémoire des instants.

Quelle est donc la parole des étoiles, le son des continents, de l'océan ?

 

Un soir ou l'autre, Girls in Hawaii

Les lumières étaient tamisées, comme l'autre soir. Les chansons étaient belles, comme des vagues légères sur l'océan, des paillettes d'or dans les mélodies, l'émerveillement, comme toutes ces autres fois. Toutes ces fois où j'avais mon lecteur cd emporté dans la voiture, toutes ces fois où j'étais branché sur la radio belge à les attendre, impatiemment, après la pub qui n'en finit pas. Toutes ces fois où, à la lumière de ma bougie, j'ai écouté From Here to There en planant. Toutes ces fois où je me suis dis que c'était vraiment la musique de mes voyages, la musique de ma vie. Toutes ces fois où j'attendais les autres fois, cet autre moment planant de gratitude, les chansons des Girls In Hawaii.

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