Les forêts médusées
Mon pull à 60% de laine fait du goutte à goutte dans la salle de bain. J'ai abusé de la caféine hier et encore aujourd'hui, tous les jours en fait. Comme au Select où je n'ai pas pu boire mon petit noir … j'ai attendu 15h et la lumière des peintures et sculptures Art Nouveau de la Cigale. C'était beau, toutes ces couleurs, comme si la ville n'était que grisaille et bourdonnement incessant. Les gens, le monde, les gens … où vont-ils ces gens qui courent ? Courent toujours. Le temps est si court et nous courons après lui, sans prendre même la peine de suivre la ligne verte, les ondoiements de l'eau, des canards qui nous regardent. Alors j'ai essayé de prendre le temps, de regarder droit devant, j'ai vu des tableaux, un tableau en particulier. La chasse à la baleine. Cette activité de chasse qui aurait cessé en 1868 … mais qui paraît toujours d'actualité. Chasser la baleine aujourd'hui, c'est chasser un monde dont on ne connaît rien. Comme si ce tableau du début du XXème était en fait plus moderne...où est-ce nous qui n'avançons pas ? A préférer détruire et reconstruire, chercher des intérêts là où il n'y en a pas, des inventions qui n'existent pas ou seulement dans le cerveau d'un surréaliste, à quelques pas de notre table ou le café se déploie, ravive la part des anges.
Sommes-nous réellement des surréalistes ?