Les forêts médusées
Il y avait ces derniers mots écrits noir sur blanc et un point. Puis plus rien, rien d'autres que cinq pages blanches. Mais pourtant, en transparence, j'avais l'impression que le roman continuait de s'écrire, de s'échelonner et former de longues lignes noires sur le papier blanc. J'aurais voulu que l'histoire ne s'achève pas à ce point.
Leaving Las Vegas. Une femme fait le trottoir. Un type, ivrogne, perd connaissance sur ce même trottoir. C'est une histoire à ne pas y croire, une histoire ou l'amour déclare la guerre à la prostitution, à l'alcool, aux nuits frénétiques de Las Vegas.
J'ai aimé. Pourquoi, je ne saurais dire. Il se pourrait bien que j'ai été happé par le fil de l'histoire, conducteur entre deux personnages que rien n'oppose, que tout relie, qu'on le veuille ou non.
Leaving Las Vegas, un roman de John O'Brien, à qui on ne peut que penser lorsqu'on tourne les pages de son livre. Alcoolique lui-même, il mettra fin à ses jours en 1994, deux semaines après avoir appris que son roman allait être porté au cinéma.
Un roman noir, frénétique et romantique.